Les IIIe Assises des associations nationales des pouvoirs locaux et régionaux

Strasbourg, 16 septembre 2010

Allocution de Antonella CAGNOLATI, Directrice du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, Conseil de l’Europe

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Les Assises des associations de pouvoirs locaux et régionaux ontété conçues comme un moment de dialogue et de consultation sur le mandat et les priorités du Congrès, pour apprécier l’apport des associations à l’action du Congrès et établir une meilleure adéquation de nos efforts.

Aujourd’hui, nous sommes très contents de voir que le mécanisme mis en place en 2006 continue à servir cet objectif. Nos discussions d’aujourd’hui ont démontré tout d’abord notreintérêt réciproque à améliorer notre coopération et notre action commune. Ceci n’est pas étonnant. Nous, au Congrès, avons besoin de contacts permanents avec les associations pour nous rapprocher du terrain et des attentes des collectivités territoriales. Nous devons prendre en compte vos besoins, les besoins des pouvoirs locaux et régionaux, pour mieux cibler nos priorités et nos activités. Enfin, nous avons besoin de votre engagement pour relayer les recommandations du Congrès tant au niveau national que dans les collectivités.

D’un autre côté, les associations peuvent tirer profit de leur participation aux travaux du Congrès pour influer sur la situation dans leurs pays respectifs, voire sur celle à l’échelle européenne, à travers leurs contributions aux textes adoptés. Elles peuvent profiter de la dimension paneuropéenne de notre plate-forme de coopération, et non pas seulement de l’échange des meilleures pratiques, mais aussi de l’expérience de cette participation. En quelque sorte, nous nous donnons un accès réciproque : les associations donnent au Congrès un accès au terrain dans leurs pays, et le Congrès donne aux associations un accès à la prise de décision européenne.

S’ajoute à cette réciprocité de nos intérêts et de nos actions, le rôle des associations en tant que source privilégiée d’information et système d’alerte précoce sur la situation de la démocratie locale et régionale en Europe.  Dans son mécanisme de suivi de cette situation, le Congrès se repose sur les associations qui sont des centres potentiels de développement et qui doivent accompagner le développement du Congrès, de ses activités et de sa procédure du monitoring.

C’est pourquoi nous attendons de votre part un engagement plus actif et des contributions aux rapports et recommandations du Congrès, et à son action sur le terrain. Pour ce faire, nous avons, d’une part, institué dans notre nouveau règlement de monitoring l’obligation de consulter les associations lors des visites des délégations du Congrès, pour une meilleure préparation des rapports. D’autre part, nous invitons les représentants des associations à prendre part aux missions du Congrès d’observation des élections locales et régionales – une opportunité qui n’a été saisie qu’à deux occasions.

Je ne voudrais pas oublier de mentionner le rôle des associations dans la formation des délégations nationales au Congrès ainsi que dans le relais de l’action de ses membres inclus dans les délégations aux autres membres des associations.

Bien sûr, ce binôme Congrès-Associations ne peut pas exister en dehors de la coopération avec d’autres organisations européennes de pouvoirs locaux et régionaux, et notamment en dehors de notre partenariat avec le Conseil des Communes et Régions d’Europe, cette « association des associations » qui joue un rôle fondamental dans la coordination de leurs activités, le partage de l’information et l’action en faveur des associations. Nous sommes tout particulièrement contents d’avoir accueilli parmi nous aujourd’hui M. Frédéric Vallier, Secrétarire Général du CCRE, qui s’est adressé à notre assemblée. En effet, le Congrès a besoin de la dimension que le CCRE ajoute au binôme Associations-Congrès. Et tout en nous félicitant des bonnes relations que le Congrès entretient avec le CCRE, nous souhaitons les développer et les intensifier davantage.

Mesdames et Messieurs,

Lors de notre toute première rencontre en 2006, nous avons identifié plusieurs domaines spécifiques de la coopération potentielle qui, comme le Président en exercice Ian Micallef vient de l’indiquer, pourraient être remis à l’ordre du jour de nos discussions d’aujourd’hui. J’ai déjà parlé de la contribution des associations à la préparation des rapports de monitoring et thématiques, ainsi que de la participation accrue aux missions d’observation des élections. Nous devons également nous pencher aussi sur le développement de la coopération institutionnelle pour la mise en œuvre des textes du Congrès sur le terrain, et pour le renforcement du cadre national de la démocratie territoriale. Nous pouvons rediscuter des possibilités de la mise à disposition du personnel des associations, et de leur – votre – implication pour communiquer sur l’action du Congrès à travers vos réseaux.

En bref, le potentiel de notre coopération est loin d’être épuisé, et les portes vous sont ouvertes. Les consultations sur la réforme du Congrès, et votre contribution à ce processus en est une preuve de plus. J’espère bien que nos discussions d’aujourd’hui ont posé un nouveau point de départ dans nos efforts : vers un nouveau Congrès réformé, et vers une meilleure coopération recentrée et accrue avec les associations.

Je vous remercie.