Strasbourg, 27–28 novembre 2006

P-PG/MinConf(2006)1

Groupe Pompidou

Conférence ministérielle 2006 :

Rapport abrégé sur les résultats du programme de travail 2004 – 2006

Avant-propos

Ce rapport couvre la période de transition significative pour le Groupe Pompidou. Depuis sa création en 1971, le Groupe Pompidou a joué un rôle important dans le domaine de la politique de drogues. Cependant, le changement de contexte européen de ces dernières années a rendu son rôle un peu moins clair. C’est pourquoi, la présidence néerlandaise a donné la priorité à un processus d’évaluation et de restructuration du rôle et des fonctions du Groupe Pompidou.

Durant ces 3 dernières années, le Groupe Pompidou a beaucoup travaillé sur ce sujet. Les Correspondants Permanents on produit un rapport d’évaluation, redéfinissant le rôle et les fonctions du Groupe Pompidou telle une organisation qui fait tout son possible pour relier la politique, les sciences, les pratiques quotidiennes. L’introduction des nouvelles « plates-formes » ont permis aux différentes disciplines de discuter sur une grande variété de questions dans un contexte ouvert et créatif, traditionnellement connu du Groupe Pompidou.

Le résultat de ce travail est présenté dans ce rapport dans la première partie des « signaux » émis par les plates-formes. Sur la base de ces signaux, les Correspondants Permanents ont formulé des conclusions que nos ministres pourront utiliser pour développer et mettre en œuvre leur politique de drogues.

Je pense que le Groupe Pompidou peut être fier de ces résultats. Cependant, nous devons comprendre que le processus n’est pas terminé. Les Correspondants Permanents doivent continuer leurs travaux sur ce sujet dans les prochaines années, les Etats membres doivent y investir en donnant au Groupe Pompidou leur soutien politique et financier et en adressant des personnes hautement qualifiées, dynamiques, et positives aux plates-formes et aux réunions des Correspondants Permanents.

La politique de drogue ne peut être efficace que si elle est basée sur une évaluation réaliste des pratiques quotidiennes, en utilisant les capacités scientifiques disponibles et les outils d’une politique réussie. Je suis convaincu que le Groupe Pompidou, en jouant ce rôle unique, peut contribuer de façon importante au développement de la future politique de drogues en Europe.

Bob Keizer, Président des Correspondants Permanents


Préparer l’avenir

Évaluation des perspectives futures

Le programme de travail du Groupe Pompidou pour 2004-2006, adopté lors de la Conférence ministérielle de Dublin en octobre 2003, assignait au Groupe deux grandes missions : examiner son mandat et évaluer son rôle potentiel à l’avenir au sein de la famille des organisations internationales, et appliquer de nouvelles méthodes de travail afin de mieux remplir les objectifs fixés.

Une évaluation générale du Groupe Pompidou, assurée par un Comité d’audit composé de Correspondants permanents s’est déroulée sur la période en question. Ses conclusions principales indiquent que le Groupe dispose toujours d’un atout majeur, comme sa capacité à relier la théorie, la pratique et les politiques ou à organiser des travaux pluridisciplinaires efficaces. À partir d’investissements relativement modestes et grâce à ses fonctions et ses méthodes de travail, il parvient à obtenir dans de bons délais des résultats qui présentent un intérêt concret pour différents acteurs. Les projets pilotes et les activités expérimentales du Groupe Pompidou ainsi que les actions du type groupe de réflexion au sein des plateformes illustrent bien ce point. Son rôle de lien visant à promouvoir la grande Europe au-delà des frontières de l’Union Européenne et le fait qu’il ne soit pas limité par des instruments juridiques et par des engagements politiques à caractère contraignant font du Groupe Pompidou un forum de qualité favorisant le développement de politiques et à la garantie d’une action dans les domaines où d’autres organisations peuvent difficilement être présentes.

Comme le souligne l’évaluation, l’application des méthodes de travail du Groupe Pompidou permettent d’atteindre un haut niveau d’expertise et la qualité globale de ses produits reste élevée pour des coûts de fonctionnement relativement bas. Cependant, les résultats de l’évaluation ont également mis en évidence la faible visibilité des travaux du Groupe ainsi que la nécessité d’affiner son profil par rapport aux autres organisations internationales, et aux institutions de l’Union européenne (GHD, OEDT, Commission). Les nouvelles méthodes de travail mises en place dans le cadre du futur programme de travail tenteront de relever ce défi clé.

Les ministres sont invités à approuver les atouts du Groupe Pompidou qui ont été identifiés en adoptant le programme de travail 2007-2010. Il serait souhaitable d’accorder une attention particulière à la coopération avec d’autres organisations afin de créer des effets de synergie, et de tirer meilleur parti des ressources en évitant les activités redondantes. Les ministres sont également invités à confirmer qu’une autre fonction essentielle du Groupe Pompidou restera son rôle de lien avec les pays hors UE, en particulier ceux d’Europe orientale et d’Afrique du Nord.

Nouvelles méthodes de travail

Les nouvelles méthodes de travail reposent sur le concept de « plates-formes ». Les plateformes ont pour fonction principale d’introduire dans le processus d’élaboration des politiques le savoir‑faire et l’expérience des hommes de terrain, ainsi que d’identifier et de promouvoir des exemples de bonne pratique pour une mise en œuvre réussie des politiques. Leur rôle consiste, par l’éclairage de la pratique, à contribuer à l’élaboration de politiques et de la recherche. L’accent devrait être mis sur le fait que les plates-formes visent à ouvrir des perspectives pas seulement du point de vue des Correspondants Permanents ou des gouvernements nationaux. Les signaux des plateformes doivent être considérés comme étant des suggestions et des informations sur ce qui se fait de mieux et sur les nouvelles tendances destinés aux gouvernements et pas des recommandations provenant des gouvernements. Les signaux sont des preuves basées sur des connaissances validées ou sur des résultats d’expérimentations innovantes.


Le Groupe Pompidou a mis en place des plates-formes dans plusieurs domaines : justice pénale et réglementation, coopération dans les aéroports, prévention et traitement. Les plates-formes sur l’éthique et les droits de l’homme et sur la recherche jouent quant à elles un rôle transversal, le but étant d’assurer que ces questions soient traitées par tous les secteurs politiques. On trouvera dans le présent document une synthèse des signaux indiquant des tendances et développements récents, des nouveaux défis et des politiques et pratiques efficaces.

Dans le cadre d’un processus de suivi permanent visant à estimer dans quelle mesure les plates-formes atteignaient les objectifs fixés, différentes procédures d’évaluation ont été menées au cours des trois ans du cycle de travail. Les conclusions montrent que la nouvelle méthode de travail par plates-formes est une approche positive et que, sous réserve de quelques ajustements au niveau des mandats spécifiques, les plates-formes sont un outil précieux pour aider le Groupe Pompidou à remplir efficacement son ambitieuse mission.

Observations des Correspondants Permanents sur les signaux des plates-formes

Les discussions durant les réunions des Correspondants Permanents sur les résultats du programme de travail 2003-2006 ont abouti aux observations et conclusions générales suivantes.

La communication entre les acteurs concernés: Il faut clarifier et définir le rôle, la place et les responsabilités des partenaires de la lutte contre la toxicomanie afin de mieux coordonner la recherche, l’élaboration des politiques et la pratique des professionnels, et d’élaborer des politiques plus efficaces. Les responsables politiques ont besoin d’orientations précises issues de la recherche comme de la pratique pour pouvoir réagir rapidement aux questions les plus pressantes. Mais pour être pleinement efficaces et durables, ces solutions à court terme doivent s’accompagner d’autres politiques à moyen et long terme dûment financées. Le grand public et les responsables politiques attendent légitimement des chercheurs et des praticiens qu’ils fournissent, dans des délais raisonnables, des orientations claires sur les actions nécessaires et les résultats attendus, et ces attentes devraient être mieux comprises et intégrées dans les travaux entrepris. Développer la coopération entre les partenaires, en vue d’une meilleure synergie de leurs activités, peut contribuer à éviter les doublons et les chevauchements au niveau des Etats et des institutions européennes.

S’appuyer sur un large ensemble de données : Avec les valeurs fondamentales d’une politique comme point de départ, les décisions politiques sur la toxicomanie devraient tenir compte des résultats et des expériences de la pratique de la recherche scientifique ainsi que les relations entre les importantes implications des politiques. Le fait de définir les politiques en s’appuyant simplement sur des données empiriques n’est pas suffisant. En effet, la qualité des données, la compatibilité des statistiques et la nécessité d’établir des liens de cause à effet appellent une réflexion plus large. Les statistiques existantes doivent être associées à des études qualitatives et à des interprétations basées sur des perspectives pluridisciplinaires, et validées par l’expérience des professionnels.

Le fait de fonder les politiques sur des connaissances scientifiques permet d’apporter des réponses rapides et ciblées aux problèmes – divers et changeants – liés à l’abus de drogues. Il est donc important de redéfinir les priorités et les directives concernant le financement public des établissements de recherche. Par ailleurs, il faut une stratégie visant à débloquer « les connaissances cachées » dans les données existantes afin de pouvoir les exploiter dans le cadre des prochaines recherches. L’investissement dans les statistiques n’est pas rentable s’il ne s’accompagne pas aussi d’un investissement dans une analyse des données de grande qualité.


Reconnaître la complexité de la situation : Devant la complexité des problèmes auxquels la société est confrontée en matière d'abus de drogues, l’adoption d’une approche pluridisciplinaire est absolument essentielle. Cela demande la mise en œuvre d’actions de coopération concernant plusieurs secteurs et disciplines et reliant les différents organismes et acteurs concernés. Seules de telles actions intersectorielles peuvent tenir compte des différentes dimensions d’un problème et garantir des politiques efficaces ainsi qu’un bon usage des ressources.

Rester cohérent : Les objectifs de la coopération entre les différents secteurs doivent s’aligner sur les décisions et orientations des responsables politiques. Il est donc important qu’il existe une cohérence entre la vision politique des dirigeants et le discours des différents acteurs travaillant dans ce domaine, non seulement lorsque de nouvelles politiques sont mises en œuvre, mais aussi lorsque leurs effets sont connus.

Analyser les politiques : Des compétences, des outils et des ressources permettant d’évaluer l’impact et les effets des actions doivent être développés, ce qui requiert un renforcement de la culture d’évaluation des programmes antidrogue dans toute l’Europe. Pour pouvoir élaborer des politiques plus efficaces, il faut maintenant comprendre dans quelle mesure ces politiques ont une influence sur la consommation de drogues et sur les usagers. A cette fin, des recherches doivent être menées concernant le processus d’élaboration des politiques et ses conséquences, notamment afin d’identifier les résultats et les effets attendus et imprévus.

Le réalisme : L’utilisation d’indicateurs de réussite irréalistes peut compromettre les politiques mises en œuvre et empêcher l'identification des mesures efficaces ayant un véritable impact. Pour réussir, les politiques doivent répondre à des attentes réalistes et produire des résultats vérifiables. Ceux-ci doivent être mesurables si l’on veut qu’une mise en œuvre, une gestion et une évaluation correctes soient possibles. Par exemple, les décideurs doivent savoir qu’il n’y a actuellement aucune preuve pédagogique de l’efficacité des tests de dépistage dans les établissements scolaires comme outils de prévention de l’usage et de l’abus de drogue. Lorsque le dépistage est pratiqué dans des établissements, il faut prendre en compte tous les aspects pédagogiques et juridiques, notamment l’éthique et les droits de l'homme.

L’approche équilibrée : Les nombreuses données disponibles plaident en faveur d’une approche équilibrée entre les politiques de réduction de l’offre et celles qui visent la réduction de la demande. On observe à certains niveaux une tendance à privilégier les premières. Cette tendance semble provenir de la préoccupation croissante du public. Il faut cependant garder à l’esprit qu’en dépit des nouvelles technologies et des nouveaux modes de trafic de drogues, la réduction de l’offre peut à elle seule être efficace pour contrôler les problèmes liés aux drogues illicites.

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Expérimentation : La prise en compte de connaissances validées dans le processus d’élaboration de politique comporte des limites  dans un domaine aussi multi-facette que celui des politiques drogues où il est difficile d’établir des liens de causalité. Cependant, tout en restant conformes au système international de contrôle des drogues garanti par les Conventions des Nations Unies, ces approches ne doivent en aucun cas étouffer ni bloquer l’innovation en matière de nouvelle politique. Dans ce cadre, des expérimentations et approches non conventionnelles peuvent contribuer à élaborer de nouvelles solutions et lever les obstacles à des politiques efficaces


Résumé des signaux concernant…

…la prévention

La plate-forme Prévention identifie les approches et les techniques nouvelles permettant de donner un impact plus large et plus efficace aux efforts de prévention.

Bons exemples issus de la pratique

Il est difficile d’évaluer les concepts et les méthodes de prévention car le temps requis pour prouver leur efficacité peut se révéler très long.

Cependant, il existe actuellement des éléments de recherche permettant d’indiquer des résultats favorables dans le domaine de la prévention auprès des enfants ou du moins dans la tentative de réduire l’accès à la consommation des plus jeunes. Il apparaît ainsi que les programmes de prévention qui s’avèrent efficaces :

    sont fondés sur la recherche et guidés par la théorie :

    fournissent des informations appropriées axées sur le développement ;

    transmettent des compétences dans le domaine de la résistance sociale ;

    intègrent une formation normative ;

    incluent un enseignement interactif ;

    prévoient des liens étroits entre les enseignants et les concepteurs du programme ;

    couvrent les sujets de manière adéquate et incluent un suivi approprié ;

    sont sensibles à la culture ;

    sont renforcés par des éléments issus de la famille, de la communauté et des média ainsi que de

         populations spécifiques ;

        comportent des évaluations.

Une partie de la recherche s’est également intéressée à ce que les jeunes eux-mêmes revendiquent. Ils souhaitent :

    que leurs vues et opinions soient entendues ;

    être impliqués dans les discussions et les débats ;

    que leur formation aux problématiques de la drogue intègrent du théâtre, des histoires vraies et des intervenants externes ;

    être formés par des personnes connaissant leur domaine ;

    qu’on ne leur apprenne pas simplement à « dire non » ;

    connaître l’ensemble des effets produits par les drogues ;

    savoir comment faire face à une urgence.

Ainsi, certaines approches consistant à développer les aptitudes utiles à la vie sociale semblent être prometteuses.

Les programmes de prévention sur le lieu de travail peuvent s’avérer efficaces pour toucher le public des parents, acteurs importants de la prévention des toxicomanies chez leurs enfants, tout en permettant aux entreprises d’améliorer leur image et le potentiel de leurs ressources humaines. Bien conçus, les programmes de ce genre peuvent permettre aux parents de surmonter les obstacles qui, jusqu’ici, les avaient dissuadés de s’engager dans des efforts de prévention de la toxicomanie.

Les approches participatives, et en particulier celles qui considèrent les jeunes comme une ressource et non uniquement comme le principal groupe cible des activités de prévention, se sont révélées efficaces pour mobiliser de nouveaux potentiels en faveur de la réalisation des objectifs de prévention. En faisant des groupes cibles des parties prenantes, on peut rendre les programmes plus crédibles au sein même de ces groupes et on s’assure l’adhésion des personnes concernées.

En outre, le fait d’associer les groupes cibles à la prévention permet peut faciliter une allocation plus efficace des ressources nécessaires à la réalisation d’un objectif de prévention bien précis. Cela peut continuer à apporter de nouvelles idées et aider à mettre au point de nouvelles méthodes de prévention. Il est aussi avéré que l’implication des groupes cibles entraîne un changement d’attitude et de comportement plus durable.

Le recours à des technologies de communication interactives (NTIC) comme Internet ou la téléphonie mobile peut contribuer à faire parvenir les messages de prévention aux groupes cibles. Les informations diffusées par le biais des NTIC jouissent d’une grande crédibilité auprès des jeunes et leur permettent d’accéder facilement aux services et aux interventions en matière de prévention.

Écueils au niveau de l’élaboration des politiques

L’un des obstacles majeurs est que la prévention des toxicomanies fait souvent l’objet de messages incohérents ou même contradictoires, ce qui nuit dès le départ à leur crédibilité, quel que soit le soin apporté à leur mise en place. L’engagement politique favorisant des programmes cohérents sur la durée permettra de réduire les risques d’échec prématuré des programmes de prévention.

Souvent, les politiques de prévention des toxicomanies reposent sur des hypothèses de ce qui pourra fonctionner plutôt que sur des informations précises et des connaissances validées. Là aussi, la crédibilité des activités de prévention, même bien conçues, est remise en question dès le départ.

Les efforts de prévention sont trop souvent frustrés par des attentes idéalistes, mais irréalistes, qui empêchent de repérer les mesures qui fonctionnent et ont un véritable impact. Trop souvent, des réponses apportées aux opinions du public, sans fournir aucune preuve d’efficacité, ne permettent pas d’obtenir les effets escomptés.

En raison des contraintes budgétaires, beaucoup de programmes de prévention sont définis sur une période trop courte et se fixent des objectifs trop ambitieux. Dans ces conditions, même les activités de prévention les mieux conçues peuvent échouer.

Écueils au niveau de la gestion et de l’administration 

Les compétences visant à évaluer l’efficacité des actions de prévention ne sont guère développées en Europe et le niveau de coopération reste faible.

La définition d’indicateurs de réussite peu réalistes (par exemple, réduire de 10 pour cent la consommation de drogues chez les enfants dont les parents ont participé à un programme de prévention) vient trop souvent frustrer les efforts de prévention et empêche de repérer les actions qui fonctionnent et ont un impact dans la pratique. 

On espère souvent des résultats dans un délai trop court, alors que les conséquences des programmes de prévention pourraient ne se faire sentir qu’au bout de cinq à dix ans. En outre, des activités de prévention spécifiques sont rarement efficaces lorsqu’elles restent isolées ; elles ont plus de chance d’être performantes si elles sont associées à d’autres actions. Ainsi, identifier l’efficacité de programmes de prévention individuels demande un réel savoir-faire.


Un faible degré de professionnalisme domine en matière d’évaluation et de gestion de la qualité des programmes de prévention. Les professionnels chargés de les mettre en œuvre manquent également très largement des aptitudes nécessaires pour gérer les réseaux et les ressources en jeu et assurer coordination et continuité.

Mesures nécessaires

Ceux qui élaborent des politiques de prévention des toxicomanies devraient s’efforcer autant que possible d’apporter de la cohérence dans le contenu mais aussi à l’égard de la société à laquelle elles s’adressent. Les programmes devraient reposer sur un message de prévention clairement énoncé, tenant compte à la fois de données scientifiques validées et de l’expérience issue de la pratique.

Afin d’éviter les échecs ou même les effets contre-productifs, les programmes de prévention devraient être définis au moins à moyen terme et se fixer des objectifs réalistes. Les approches à court terme ou excessivement ambitieuses devraient être évitées.

Les objectifs doivent rester réalistes. Les personnes travaillant sur le terrain ne peuvent pas promettre que, grâce à leur action, les adolescents vont s’arrêter définitivement de consommer des drogues : aucune société n’est exempte de risques, et garantir la protection des jeunes est une tâche complexe. Les efforts de prévention devraient s’attacher à des résultats réalistes et accessibles.

Nous avons évoqué précédemment les délais nécessaires à l’évaluation efficace des stratégies de prévention des toxicomanies. Toutefois, il est essentiel d’améliorer l’aptitude à évaluer ces activités dans un délai opportun pour répondre aux besoins des décideurs et les aider à faire des choix politiques. Ces délais sont forcément plus courts que ce qui serait requis pour atteindre les résultats définitifs des actions de préventions mises en œuvre.Par conséquent, il est plus faisable de recourir à des indicateurs indirects, comme le renforcement des facteurs de protection ou la diminution des facteurs de risque, pour développer une base scientifique permettant d’évaluer les impacts. A condition qu’elle soit épaulée par des théories valables, cette approche peut produire des résultats fiables et crédibles, et donc utilisables pour constituer un socle de connaissances avérées.

De nouvelles techniques d’évaluation des impacts sont nécessaires pour prendre en compte le fait que des actions de prévention isolées ne sont susceptibles d’être efficaces que si elles sont associées à d’autres actions. Le contrôle de la qualité et l’évaluation des processus, associés à la définition d’indicateurs indirects reposant sur des facteurs de risque et de protection identifiés, peuvent apporter plus de clarté dans l’analyse de l’impact et de l’efficacité des politiques.

Des programmes qui ont démontré des effets positifs comme par exemple les formations aux compétences sociales ou les projets à l’attention des parents, devront être mis en œuvre à plus grande échelle si l’on souhaite qu’ils produisent un impact significatif sur la société.

Enfin, il faut examiner s’il convient de réduire les budgets destinés à financer des mesures qui se sont avérées peu efficaces, voire inefficaces pour réallouer les fonds aux approches qui ont montré un véritable impact.

... le traitement

La plate-forme Traitement propose des solutions pour mieux prendre en charge les jeunes de moins de 25 ans consommateurs de drogues.

Bons exemples issus de la pratique

Les offres thérapeutiques qui ont le plus de chances de donner des résultats et de réduire les rechutes à moyen et à long terme sont celles qui réussissent à combiner toutes les sources de soutien disponibles, à différents niveaux dont celui des pairs, de la famille et d’autres personnes jouant un grand rôle dans la vie des jeunes concernés.

Les programmes qui cherchent à réduire les risques immédiats tout en visant dans le même temps à renforcer les facteurs de protection à moyen et à long terme présentent des taux de réussite plus élevés. Ces objectifs ne peuvent cependant être atteints ni d’une seule et unique manière, ni à travers des palliatifs rapides. La clé du succès consiste à reconnaître que les facteurs de risque et de protection changent en fonction des groupes, des environnements et des différentes phases du parcours du jeune.

Comme le montrent plusieurs exemples issus de la pratique, il est possible de réagir rapidement à l’évolution des situations, des besoins et des modes de consommation. Les exemples de bonnes pratiques ont en commun, notamment, d’autoriser une grande souplesse et une coopération efficace et intersectorielle entre les services répressifs, sociaux et de santé.

Écueils au niveau de l’élaboration des politiques 

Les fonds publics sont régulièrement consacrés à des groupes cibles qui constituent un problème visible pour la société et engendrent un degré élevé de coûts et de troubles pour l’ordre public. Les jeunes se trouvant au début du processus menant à ce qu’on considère comme une « consommation de drogues problématique » ne sont souvent pas repérés par les services d’aide et de soins, puisqu’ils ne constituent pas le premier sujet de préoccupation.

Les décideurs développent souvent de grandes campagnes coûteuses dont l’impact s’est révélé faible ou limité, comme celles qui cherchent à faire peur ou les messages du type « pensez à votre santé ». De même, certaines approches en fait de moins en moins appréciées par les groupes cibles continuent à être vantées comme des outils de choix. Ce sont par exemple les numéros verts : les évaluations montrent que les jeunes usagers de drogues ne forment pas la majorité des personnes qui appellent.

Par ailleurs, on sait déjà que le traitement des toxicomanies par l’entremise des nouvelles technologies (conseil en ligne, autoévaluation sur Internet etc.) est beaucoup mieux accepté par les jeunes, mais ces technologies ne sont pas accessibles à tous et ne sont que rarement proposées par les services publics de santé et les pouvoirs locaux. Cet outil important est laissé au secteur non gouvernemental et, par manque de moyens, il est de plus en plus géré par des prestataires commerciaux proposant des services payants que les jeunes ou les groupes ciblés ne peuvent pas se permettre.

Écueils au niveau de la gestion et de l’administration  

Les systèmes de soutien existants sont relativement efficaces lorsqu’il s’agit de toucher les jeunes qui se trouvent déjà en marge de la société et souffrent de problèmes de santé liés à un long passé de toxicomanie. Cependant, ils ne disposent pas des outils nécessaires pour toucher et aider les jeunes qui, bien qu’encore intégrés dans la société, sont déjà de gros consommateurs de drogues.

En matière de traitement, les efforts de coordination restent ponctuels et lorsqu’ils existent, ils sont souvent peu efficaces et développent rarement tout leur potentiel. Les incompatibilités structurelles, les obstacles juridiques, la divergence des intérêts professionnels et, avant tout, le manque de connaissances méthodologiques sur les façons de coopérer sont les principaux facteurs expliquant que beaucoup d’efforts de coopération ne produisent pas les effets voulus ou échouent dès le départ.

Par ailleurs, il existe une faible prise de conscience sur le fait  que la mise en œuvre de traitements élaborés sur une base scientifique pourrait se révéler bénéfique.

Assez souvent, les organismes qui mettent sur pied des programmes et services d’intervention ne sont pas à même de diffuser les informations d’une façon qui soit acceptée par les jeunes. Les informations ne reposant que sur l’idée de mettre fin à la consommation de drogue dissuadent souvent les personnes ayant besoin d’aide de faire appel aux services proposés ou d’accepter une intervention.

Mesures nécessaires

Les services d’aide et de traitement doivent développer des programmes spécifiques visant les 18-25 ans, c’est-à-dire des jeunes qui ne sont plus des enfants mais ne sont pas encore complètement entrés dans l’âge adulte. Pour atteindre leur but, les offres thérapeutiques doivent tenir compte des particularités de ce groupe cible. Les services ne devraient pas être offerts selon des limites d’âge strictement définies, mais plutôt en fonction des nécessités de développement de chaque personne concernée.

Afin d’éviter que la toxicomanie ne s’installe, entraînant des effets négatifs sur la santé et la vie en société, il est essentiel de cibler les jeunes qui semblent pleinement intégrés et actifs dans la société mais sont de gros consommateurs de drogues.

Il importe également de tirer pleinement parti du potentiel des médecins généralistes, qui sont souvent les premiers à entrer en contact avec les jeunes ayant besoin d’aide. Ces professionnels remplissent les principales conditions nécessaires à une intervention efficace dans le processus de repérage et de traitement des jeunes ayant des problèmes de drogues : premièrement, le secret professionnel assure une relation de confiance avec le patient ; deuxièmement, ils disposent immédiatement des connaissances médicales nécessaires pour évaluer l’ampleur du problème. 

Dans l’ensemble, il est important de veiller à ce que les aspects de santé mentale soient mieux pris en compte dans tous les efforts de soutien et de traitement et que globalement, la prise en charge thérapeutique des usagers de drogues soit considérée comme partie intégrante à toute politique de santé publique.

… la justice pénale

La plate-forme Justice pénale a étudié les solutions apportées aux scènes et aux nuisances liées à la drogue sur la voie publique ainsi que l’amélioration de la coopération entre autorités répressives et services sociaux et sanitaires.

Bons exemples issus de la pratique

De nouvelles initiatives et méthodes de travail sont actuellement mises en place en Europe afin de résoudre les problèmes engendrés par les comportements liés aux drogues en public : violence, intimidation, mendicité agressive, prostitution, vente de drogues illicites, personnes urinant en public, consommation de drogue aux yeux de tous, rejet de déchets liés à la drogue, actes de délinquance sur la voie publique etc., lesquels représentent une préoccupation sérieuse et largement partagée par la population, les pouvoirs publics et les entreprises (bien évidemment, ces situations nuisent aux consommateurs de drogues eux-mêmes).

Une intervention locale contre le trafic de drogues illicites dans la rue constitue une condition indispensable à toute action réussie contre de telles scènes. La participation des habitants du quartier, ainsi que le fait de proposer en amont des traitements et des mesures de réduction des facteurs de risque, se sont avérés des compléments essentiels aux mesures prises pour lutter contre les nuisances engendrées par la drogue.

Devant la complexité du problème, il est aujourd’hui largement admis qu’une approche de partenariat impliquant les instances publiques, la population, le secteur associatif et les autres acteurs concernés est nécessaire pour garantir l’efficacité des politiques tout en utilisant plus efficacement les ressources disponibles.

Pour s’assurer davantage de chances de succès, il est important de commencer une coopération avec des objectifs précis et restreints pour ensuite les élargir, tout en se concentrant sur ce qui est faisable. Il est également important d’inclure le secteur non gouvernemental et la société civile dans le processus de coopération et d’ouvrir un dialogue avec les usagers de drogues directement concernés.

Les objectifs de tous les efforts de coopération doivent s’aligner sur les décisions et orientations des responsables politiques. Il importe donc de veiller à ce que la vision politique et les messages de ces responsables soient en cohérence avec le discours des différents acteurs travaillant sur le terrain. Cela vaut également pour les résultats et les messages émergeant des initiatives dans le domaine et pour leurs conséquences.

Écueils au niveau de l’élaboration des politiques 

Les responsables politiques ne disposent souvent pas d’informations suffisantes pour appréhender les limites et les résultats qu’on peut raisonnablement attendre des différentes options politiques. Or, les programmes les plus efficaces, donnant des résultats et utilisant les ressources de façon rentable sont ceux qui partent d’objectifs possibles à atteindre dans des délais raisonnables.

Souvent, les stratégies ne prennent pas suffisamment en compte le fait qu’on ne contribue que peu à réduire les problèmes en se fondant uniquement sur la répression, sans faire appel au soutien des services sociaux et de santé.

Les stratégies de « tolérance zéro », contestées, n’ont pas réussi à endiguer complètement le phénomène. En effet, elles se réduisent à déplacer les fauteurs de troubles d’un quartier à un autre (ou à les mettre en prison) ; dans tous les cas, ces personnes restent sources de dommages et de nuisances.

Si la coopération entre organismes a été encouragée, il n’y a pas eu jusqu’ici d’ajustement ou de mise en place de réglementations, d’infrastructures ou de formations permettant de faciliter vraiment les approches pluridisciplinaires ou intersectorielles. Une culture de compétition entre ministères et entre organismes entrave les efforts de coopération, dont la réussite dépend pourtant beaucoup des volontés politiques existantes et de l’adhésion des responsables d’organismes.

Concernant les administrations, les prestataires de services et les autorités répressives

Les partenariats et les efforts de coopération s’appuient fréquemment sur les pratiques déjà existantes ou sur certains modèles prédéfinis. En se contentant de copier ces modèles, on se voue souvent à l’échec ou à des résultats décevants. Chaque coopération demande une mise en place et un travail de planification uniques tenant compte de la situation locale, des soutiens politiques, des capacités et des limites des partenaires concernés. Outre ces exigences plus techniques, le processus de préparation doit être construit avec le plein engagement de toutes les parties prenantes. Une idée fausse largement répandue veut qu’il soit possible d’y parvenir en se contentant d’ordonner aux personnes ou aux organismes concernés de coopérer entre eux.

La mise en place d’une coopération est un processus qui peut prendre beaucoup de temps et cette difficulté est souvent sous-estimée. Elle demande un changement d’attitude ou de perceptions de la part des organismes concernés, processus souvent insuffisamment soutenu, ou encouragé uniquement au début, alors qu’il a besoin d’être renforcé à intervalles réguliers. Ce type de partenariats requiert un degré élevé de confiance et de compréhension mutuelle et un soutien administratif.


En général, les stratégies recouvrant plusieurs organismes et les initiatives de coopération se heurtent à des obstacles qui rendent difficile la mise en place des partenariats pleinement opérationnels. Ces freins sont par exemple des incompatibilités entre les modes de travail des différentes parties prenantes, certains aspects des dispositions juridiques protégeant les droits civils, la confidentialité exigée par les instances de justice et de police, les préjugés que les différents acteurs entretiennent les uns sur les autres, des cultures de communication ou des modes de prises de décision différents, etc.

Mesures nécessaires

Les organismes chargés d’élaborer des solutions devraient travailler en concertation et de façon interdisciplinaire, en recourant à une planification stratégique. Les autorités répressives et les services de soutien, en particulier, doivent être capables de travailler ensemble de façon efficace pour parvenir à des solutions et à des interventions appropriées.

Au cours de la phase de planification, les solutions devraient être élaborées en considérant toutes les conséquences possibles, effets négatifs et secondaires compris. Les limites propres aux différentes parties prenantes doivent être prises en compte et il faut également veiller à ce que les résultats obtenus ne se contredisent pas et ne soient pas non plus contraires aux objectifs d’autres politiques.

Afin de résoudre rapidement et de façon satisfaisante les problèmes de manque de confiance et de répartition des pouvoirs de décision, il est nécessaire de développer de bonnes compétences et de bonnes procédures en matière de communication.

Les blocages culturels qui existent au sein de la population ou du système en place doivent être surmontés par la formation ou l’éducation. On pourrait par exemple envisager certaines formes de formations communes s’adressant à la fois au grand public, à la police, aux services sociaux et notamment aux travailleurs sociaux, aux instances judiciaires, aux procureurs etc.

....la recherche

La plate-forme Recherche propose des moyens de faire face aux défis posés par la drogue en reliant la recherche, les politiques et la pratique.

Bons exemples issus de la pratique

Concernant la situation en matière de stupéfiants, un ensemble important de données descriptives sur les interventions et les politiques existantes en Europe a été développé et considérablement amélioré ces vingt dernières années.

De la même façon, des outils permettant de suivre et d’évaluer l’impact des interventions et des politiques mises en œuvre ont été mis au point. De tels outils devraient permettre aux décideurs et aux responsables d’étudier l’impact de la législation et des mesures.

De nombreuses données descriptives sur les actions visant à réduire la demande (prévention, traitement, réduction des dommages, justice pénale) et sur l’usage plus ou moins marqué de ces mesures dans les différents pays d’Europe ont été recueillies et sont largement consultables. Contrairement à certaines idées reçues, la science et la recherche ont bien été capables de compiler et de vérifier des données (évaluation des processus et des résultats) sur « les actions qui marchent » dans ces domaines.


Écueils au niveau de l’élaboration des politiques 

Les outils permettant de mesurer et de suivre la demande de stupéfiants existent, mais ils ne sont pas toujours appliqués. Cela entraîne parfois des analyses de la situation qui sous-estiment ou ne reflètent pas fidèlement la réalité. En outre, cette absence de recours aux outils disponibles explique certaines des différences constatées entre les pays.

Les mesures adoptées reposent souvent sur des influences culturelles, sur les structures organisationnelles et sur l’opinion publique. Or, même sur une période relativement courte, ces facteurs exercent une influence (plus ou moins forte) sur les politiques, entraînant souvent des modifications d’orientation, ou même de stratégie. Ce phénomène a des effets particulièrement indésirables sur les politiques en matière de drogues, qui ne peuvent faire évoluer la situation qu’à travers des approches cohérentes et sur le long terme.

Les responsables politiques sont souvent demandeurs de statistiques, alors qu’ils ne favorisent pas les financements appropriés et les délais permettant de mener les recherches nécessaires. Par ailleurs, il est de plus en plus difficile d’obtenir des financements pour des recherches qualitatives visant à comprendre les raisons et les modalités de la consommation de drogues et à démêler les liens complexes de cause à effet, autant de questions délicates que les analyses quantitatives ne suffisent pas étudier. Cette situation entraîne un manque généralisé de recherches théoriques.

La recherche soutient l’autorité. Elle est en mesure de mettre en question les valeurs et l’idéologie. C’est pourquoi la recherche est susceptible d’être influencée par de telles valeurs et idéologie étant donné que leurs détenteurs s’assureront que la recherche soutient véritablement leurs opinions. Les présupposés qui découlent de ces valeurs et de cette idéologie peuvent avoir un impact important sur la traduction des connaissances dans la pratique, qui parfois peut s’éloigner ou même prendre le contre-pied de ce que chercheurs, scientifiques et professionnels sur le terrain considèrent comme efficace.

Lorsqu’il s’agit de les traduire dans les politiques, les connaissances scientifiques et les données de la recherche risquent d’être interprétées de façon simpliste, avec pour conséquence inévitable que les attentes ne sont pas satisfaites. Il faudrait notamment avoir conscience du fait que des résultats positifs à un certain niveau s’accompagnent souvent de conséquences négatives ou imprévues à d’autres niveaux.

 

Écueils au niveau de la science et de la recherche

Beaucoup de mesures et de programmes développés en réponse aux problèmes de toxicomanie sont inspirées et justifiées par les modèles dominants de consommation de drogues. On oublie trop que ces données dominantes offrent souvent une image du passé, sans refléter les comportements actuels et récents.

Les systèmes de statistiques ne sont pas toujours fiables ; les données collectées à des fins politiques ou administratives n’englobent pas toujours les informations utiles aux analyses épidémiologiques, et les changements dans le mode d’établissement des statistiques compliquent les analyses sur la durée.

Les chercheurs devraient être ouverts à la complexité des problèmes liés aux drogues et reconnaître les limites de leur science ou de leur domaine lorsqu’il s’agit de résoudre ces problèmes. Cette condition est essentielle au développement du potentiel inhérent à la recherche pluridisciplinaire.

Les recherches et les analyses scientifiques devraient mieux tenir compte du contexte dans lequel les responsables politiques doivent développer des solutions. En effet, dans leur conception et leurs conclusions, les recherches tiennent souvent compte de manière insuffisante des limites de temps et des contraintes budgétaires qui accompagnent la mise en place des politiques.


La recherche est parfois influencée par certaines philosophies ou certains présupposés. Bien que ce soit compréhensible (aucune recherche ne peut être complètement impartiale), il est souvent difficile pour les décideurs de déterminer dans quelle mesure ces facteurs ont influencé les recherches, ce qui complique les progrès vers des politiques fondées sur des données avérées.

Les chercheurs ne sont souvent pas en mesure de traduire les conclusions de leurs travaux dans un langage et un format qui les rendent utilisables par les décideurs. En outre, les résultats de recherches demanderaient souvent à être plus affinés afin de livrer des messages pertinents pour des difficultés telles que rencontrées par les responsables de l’élaboration des politiques.

Les chercheurs ne sont pas toujours prêts à partager leurs connaissances, ou ne savent pas le faire correctement. La compétition qui règne entre les différentes institutions publiques en matière d’attribution des financements contribue malheureusement à ce fait.

Enfin, il arrive que les chercheurs n’estiment pas à leur juste valeur ou n’utilisent pas suffisamment les savoir-faire issus des expériences sur le terrain.

Mesures nécessaires

Les méthodes consistant à prévoir les tendances à venir, à mesurer le coût global lié à la consommation de drogues et à analyser l’impact des facteurs démographiques, sociaux et économiques sur la situation en matière de drogues appellent des recherches plus approfondies, afin que les responsables puissent développer des politiques faisant un usage plus efficace des fonds disponibles.

Il conviendrait de développer davantage des méthodes visant à apprécier les différents types d’interventions et à évaluer la législation, les politiques et leur impact potentiel, afin de mieux connaître les effets attribuables à telle ou telle politique en particulier.

Au lieu de tout miser sur la collecte de nouvelles données, il est nécessaire de chercher à exploiter, dans les recherches actuelles et futures, les « connaissances cachées » issues des données déjà existantes. L’investissement dans les statistiques ne sera rentable que s’il s’accompagne d’un investissement dans une analyse des données de haute qualité.

Il convient également de pondérer l’accent univoque mis sur la recherche empirique au détriment des analyses qualitatives. Davantage d’études qualitatives sont nécessaires dans les domaines où la recherche empirique a atteint ses limites ou ne donne de résultats qu’à condition qu’on y investisse des ressources disproportionnées.

Des méthodes qualitatives sont également à encourager dans les études transnationales afin de mieux cerner les contextes et les situations et d’autoriser les comparaisons, car l’harmonisation des statistiques destinées aux comparaisons entre pays est souvent extrêmement limitée.

Puisque les politiques de lutte contre la toxicomanie ne sont pas parvenues à stopper ce fléau, le défi consiste aujourd’hui à comprendre quel est leur réel impact sur la consommation et les consommateurs de drogues. Ceci ne pourra se faire qu’à travers une étude du processus d’élaboration des politiques et de ses conséquences, notamment afin d’identifier les résultats voulus et imprévus.


…l’éthique

La plate-forme Éthique étudie les problèmes de déontologie posés par les tests de dépistage en milieu scolaire.

Facteurs à prendre en compte

Les jeunes adolescents sont particulièrement vulnérables face à l’usage de substances psychotropes. Les quantités provoquant l’apparition d’une dépendance sont plus faibles chez eux que chez les adultes. Ainsi, l’une des priorités de toute politique visant à réduire le niveau de toxicomanie et les problèmes de santé liés aux drogues devrait être de retarder le plus possible le premier contact avec de telles substances.

Pour réduire la consommation intensive de stupéfiants chez les jeunes, avec les risques élevés de dépendance et de problèmes de santé qu’elle entraîne, il est essentiel d’aider les jeunes à se forger des perspectives d’avenir valables. L’éducation scolaire des jeunes devrait leur permettre de trouver d’autres moyens que la drogue pour se réaliser dans une société qui doit être ouverte à tous. Un enseignement orienté vers cet objectif particulier et adapté aux différentes phases de développement des élèves devrait donc être présent tout au long du cursus scolaire.

Les aspects à prendre en compte dans le cadre scolaire sont notamment les suivants :

        même si les informations et la formation dispensées pour lutter contre l’abus de drogue sont de qualité, elles ne peuvent être comprises que par des jeunes déjà préparés, par leur éducation, à en transposer les implications dans leur propre expérience ;

        pour construire ce dialogue entre générations, il est essentiel que tous les programmes scolaires englobent la reconnaissance de la dignité humaine en toutes circonstances et le respect des droits de l’homme tels qu’énoncés dans les principaux instruments internationaux ;

        aux termes de la Convention des droits de l’enfant, l’école doit assumer sa responsabilité de protection des enfants contre l’usage de drogues licites et illicites ;

        les enseignants et les éducateurs devraient développer, maintenir et le cas échéant renouer un dialogue ouvert avec les élèves et les parents. Un tel dialogue permet de mieux repérer les élèves à risques ou à problèmes, et donc de mieux les aider à surmonter leurs difficultés.

Les écueils

Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de preuve pédagogique de l’efficacité des tests de dépistage en milieu scolaire comme moyen de prévenir l’usage et l’abus de drogue. Au contraire, il semble que le recours à ce type de tests à l’école risque de compromettre la confiance nécessaire à de bonnes relations éducatives entre enseignants, parents et élèves.

Le dépistage en milieu scolaire risque de contredire des principes éthiques tels que l’autonomie de l’individu et le respect de la vie privée, dans la mesure où il constitue une intrusion injustifiée de l’État ou d’autres autorités dans la vie privée des jeunes citoyens et les expose à des situations humiliantes ou ambiguës.

Ces tests risquent aussi d’enfreindre le principe de « bienfaisance » (faire du bien), car il n’est pas sûr que l'intérêt du dépistage à l'école à des fins de prévention suffise à contrebalancer les inconvénients pour les jeunes concernés, ainsi que le principe de « non-nuisance » (ne pas faire de mal), car le fait d’avoir à subir ce type de tests représentera toujours pour les jeunes un désagrément inutile.


Mesures recommandées

À tous les niveaux, les personnes responsables des politiques antidrogue en milieu scolaire, y compris les délégués des parents, devraient disposer des faits et des arguments nécessaires (pour et contre) pour savoir ce qu’il en est du dépistage des drogues à l’école et des stratégies efficaces de lutte contre les toxicomanies. Ces personnes doivent également recevoir des informations fiables et documentées sur l’organisation des activités de prévention, leur degré d’efficacité et les résultats obtenus.

Les personnes à l’origine des politiques et responsables de leur application sur le terrain devraient posséder toutes les informations nécessaires pour trancher en connaissance de cause sur la question des dépistages en milieu scolaire. Le Groupe Pompidou présente les compétences et l’intégrité nécessaires pour développer les connaissances existantes de façon à remplir ce but dans des délais raisonnables.

… les aéroports

La plate-forme Aéroports facilite la coopération technique et pratique en vue de la réduction de l’approvisionnement en stupéfiants au niveau des aéroports.

Leçons tirées de l’expérience des autorités de contrôle

            Les saisies de stupéfiants effectuées ces dernières années montrent que les services répressifs des aéroports continuent à jouer un rôle conséquent dans les efforts de réduction de l’approvisionnement et qu’ils ont su s’adapter aux défis posés par l’évolution rapide des méthodes de trafic. En outre, ces services ont su devancer les évolutions en développant de nouveaux mécanismes de détection et de coopération internationale, améliorant ainsi l’efficacité du travail et son impact sur la réduction des importations de drogues illicites.

            Les systèmes de collecte de données et les échanges d’informations en Europe ont été considérablement élargis et renforcés.

Écueils

            Les autorités de contrôle ont recensé les écueils et problèmes d’organisation suivants :

            il est souvent difficile d’enquêter sur un délit, même lorsqu’il a été établi ;

            les différentes organisations concernées présentent souvent des incompatibilités de compétences, de pouvoirs, d’objectifs, de stratégies, etc. ;

            dans certains aéroports, il n’existe pas d’équipes opérationnelles communes destinées à surmonter ces difficultés ;

            on manque d’informations sur les liens entre les activités criminelles dans et hors de l’aéroport ;

            la coopération entre les différentes autorités répressives s’est améliorée, mais elle est loin de fonctionner pleinnement ;


                  parmi les autres difficultés, on compte la collecte et la protection des données et les règles applicables dans ce domaine, l’étendue de la collecte des données (air, rail, autocars de tourisme, etc.), la langue, les rapports de saisies, la rapidité de transmission des informations et le choix du système de gestion des bases de données.

Mesures nécessaires

Vis-à-vis de la menace intérieure

            Une sensibilisation permanente est nécessaire concernant le problème de la criminalité dans les aéroports ; il faut également des procédures standard de signalement dans ce domaine, des méthodologies d’analyse des risques etc. ainsi qu’un échange régulier d’expériences et d’informations sur le sujet.

            Les autorités concernées sont fortement encouragées à adopter au niveau national une méthodologie d’analyse des risques, ainsi qu’à continuer à organiser des séminaires visant à former leur personnel à l’utilisation de ce système.

            Il est également nécessaire de garantir à toutes les autorités de contrôle le même accès aux bases de données existantes en matière de criminalité aéroportuaire. Il faut notamment que le Règlement (CE) n° 2320/2002 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2002 relatif à l’instauration de règles communes dans le domaine de la sûreté de l’aviation civile soit applicable aussi dans la lutte contre le trafic illicite des drogues.

            La définition commune du terme de « criminalité aéroportuaire » telle qu’adoptée par la plate-forme Aéroports du Groupe Pompidou devrait être généralisée à tous les États membres, afin de garantir la meilleure efficacité et la meilleure cohérence possibles dans la coopération en la matière.

            Bien que de nombreux efforts aient été entrepris pour améliorer le contrôle effectué par les employés des aéroports, un renforcement des initiatives serait le bienvenu car la réglementation européenne au sujet de la sûreté de l’aviation civile est en évolution constante.

Vis-à-vis de la menace extérieure

            Au sujet de la menace extérieure (courriers de drogues), l'accès légal aux banques de données des compagnies aériennes est un objectif majeur.

            Au sujet des analyses des saisies de drogues dans les aéroports, il conviendrait d’étudier plus avant les conditions techniques et politiques nécessaires à la mise en place d’une base de données internationale commune et d’un système d’échange d’informations, avec la participation entre autres des représentants du BRLR WE, de l’OMD et d’Interpol.

Documents de référence

Signaux des plates-formes & résultats des activités................................ P-PG/MinConf (2006) 2

Projet de programme de travail  2007 – 2010.......................................... P-PG/MinConf (2006) 3

Rôle et responsabilités au sein du Groupe Pompidou............................... P-PG (2006) 6 rev

Examen du fonctionnement et du rôle des plates-formes......................... P-PG (2006) 17

Stratégie de communication.................................................................. P-PG (2006) 18

Publications et documents.................................................................... P-PG (2006) 19


Les politiques en action : objectifs et résultat 2004-2006

Priorités de la prévention

Objectifs

Résultats

Diversification des méthodes de prévention en fonction des besoins

þ

        Évaluer l’utilisation du Manuel européen sur la prévention

        Estimer les besoins en manuels de prévention à l’avenir

        Étudier l’utilisation des matériels de prévention dans la formation et le travail sur le terrain

        Élaborer des formes novatrices de diffusion des matériels de prévention.

Conférence 2005

« Prévention : partageons nos savoirs dans l’action »

2documents de la conférence téléchargeable à l’adresse :

:

www.coe.int/T/dg3/pompidou

Prix de la prévention

þ

Récompenser les meilleurs programmes de prévention de la toxicomanie en Europe, en prévoyant une participation active des jeunes.

Prix Européen de la prévention 2004 et 2006

Forum consultatif européen sur la prévention de la toxicomanie

þ

Formuler des propositions et des idées de programmes de prévention mieux à même d’atteindre les jeunes et d'en faire de véritables acteurs de la prévention plutôt que l’objet des politiques de protection.

Forum Prévention en 2004 et 2006

2 Actes

P-PG/Prev CF (2005) 1

Ateliers de jeunes

þ

Faire participer les jeunes aux activités de prévention ; définir les bonnes pratiques ; présélectionner des programmes pouvant être récompensés par le prix de la prévention.

Prix de la prévention, réunions du Jury en 2004, 2005 et 2006

Mobilisation des compétences des parents aux fins de prévention de la toxicomanie

þ

Donner aux parents les moyens de mieux exploiter leurs compétences pour prévenir la toxicomanie.

Réseau de soutien aux parents et professionnels

2 Manuel d’auto-assistance

P-PG/Prev SN (2005) 15

2 Méthodes sur des sites web

P-PG/Prev SN (2005) 15

2 Supports de formation

P-PG/Prev LS (2004) 5

P-PG/Prev LS (2005) 1, 2 & 3

: www.narkohelp.net

Création d’outils informatiques à l’usage des réseaux de parents

þ

Élaborer des programmes informatiques pour faciliter les échanges d'informations, la mise en réseau ainsi que l’aide et la formation en ligne en matière d’activités de prévention associant les parents.

Diffusion des connaissances en matière de prévention auprès des parents

þ

Élaborer des formations non formelles et des modes d’expression artistique pour accroître l’efficacité des activités de prévention des toxicomanies associant les parents.

Participation des parents et des jeunes à la coopération entre les acteurs de la prévention

þÖ

Développer des lignes directrices sur la coopération entre les parents, les jeunes et les institutions en matière de traitement, de prévention des toxicomanies et de mesures juridiques.

Des lignes directrices sur la coopération entre les jeunes et les institutions ont été mises au point. Le volet « parents » a été traité dans le cadre du Réseau de soutien aux parents (voir plus haut).

Lignes directrices sur l’implication des jeunes dans la prévention

2 P-PG/Prev-CF (2005) 2

Contribution à la prise en compte des connaissances avérées dans les décisions en matière de lutte contre la toxicomanie

þ

Formuler des lignes directrices sur les politiques de prévention fondées sur des données scientifiques, afin de réduire l’écart entre les approches reposant sur des connaissances avérées et celles qui s’appuient davantage sur des considérations politiques.

Cette activité n’a pas bénéficié de contributions volontaires et la Plateforme Recherche a inclus ce sujet dans ses travaux afin d’identifier des signaux issus de la pratique.

Rapport de la 1ère plateforme

2 P-PG/Prev PF (2005) 3

Financement et mise en œuvre des programmes de prévention

x

Élaborer des orientations sur les méthodes de collecte de fonds, les formes de mise en œuvre des programmes, l’évaluation des besoins et le suivi et l’évaluation des programmes.

Cette activité n’a pas pu être menée par manque de capacités suffisantes et par l’absence de contributions volontaires.

Pas de résultats


Priorités du Traitement

Objectifs

Résultats

Adaptation des traitements aux nouveaux modes de consommation de drogues

þ

Définir des stratégies permettant d’adapter l’offre de services à la diversité et à l’évolution des besoins thérapeutiques et, dans la mesure du possible, élaborer des protocoles appropriés.

Rapport sur « La prise en charge des jeunes usagers de drogues »

2 P-PG/TT (2006) 5

Priorités de la Justice pénale

Objectifs

Résultats

Narcotiques et substances psychotropes

(Activité commune Groupe Pompidou/OICS)

x

Passer en revue les questions de contrôle liées à la mise en œuvre des conventions onusiennes ; élaborer des propositions d’activités sur des questions précises.

Pas de propositions sur le développement de questions spécifiques

Pas de résultats

Examen de questions précises en matière de contrôle

x

Donner suite aux activités antérieures concernant le méthylphénidate ; évaluer l’application de la résolution de la Commission des stupéfiants de l’Onu sur l’usage approprié des benzodiazépines.

Pas de propositions d’activités concrètes

Pas de résultats

Programmes de formation dans les prisons

x

Mettre en place un programme de formation pour le Monténégro.

Absence des contributions volontaires

Pas de résultats

Pharmacodépendance et sécurité routière

þ

Donner suite aux activités antérieures en matière de pharmacodépendance et de sécurité routière ; évaluer l'évolution de la situation et les initiatives y afférentes.

2ème séminaire Circulation Routière

2 Actes séminaire 2003

ISBN 92-871-5501-1

Priorités de la Recherche

Objectifs

Résultats

Suivi au niveau local

þ

Favoriser l’élaboration de politiques antidrogue intégrées et fondées sur des connaissances scientifiques ; encourager la coopération intersectorielle ; élaborer des orientations aux fins de la mise en œuvre de systèmes de suivi à l’échelon local pour améliorer les politiques et les pratiques ; formuler des lignes directrices sur l’utilisation des informations dans la pratique quotidienne.

2Lignes directrices séminaires

P-PG/Res LM (2005) 2

ESPAD

þ

Faciliter le soutien au Projet européen d'enquête en milieu scolaire sur l’alcool et d’autres drogues (ESPAD) ;

Méthodes d’enquêtes adaptées

Augmenter la visibilité

Améliorer l’impact sur la politique

2 rapport ESPAD 2003

MEDSPAD

þ

Développer un réseau sur les problèmes de drogues dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

Enquêtes en :

Algérie, Maroc et Tunisie

2 Rapport

P-PG/Res-Med (2004) 2

Analyse des données aux fins de l’identification des jeunes à risques

þ

Évaluer et interpréter les facteurs de risques s’agissant des jeunes usagers d’alcool, de tabac et de drogues ; élaborer des outils analytiques pour étudier les données ESPAD.

2Rapport sur les facteurs risques et impacts

P-PG/Res RF (2006)2

Incidence sur les politiques et les pratiques des données en matière de besoins thérapeutiques

þ

        Étudier la façon dont les données concernant les besoins thérapeutiques sont utilisées pour influer sur la formulation des politiques et sur la pratique ;

        identifier des exemples de réussites ;

        élaborer des méthodes permettant de mieux utiliser les données en matière de besoins thérapeutiques pour faire avancer les politiques fondées sur des connaissances avérées.

2 Publication

ISBN 10-92-871-6086-4


Conférence stratégique 2004

þ

        Actes de la conférence

        Publication sur renforcer la recherche dans la politique en Europe en investissant dans une stratégie à long terme

2 Actes de la conférence sur comment rapprocher la recherche, les politiques et les pratiques de terrain

ISBN 10 92 871 5534 8

2 Drugs and drug dependence: linking research, policy and practice

ISBN 92 871 5535 6

Registre en ligne des recherches actuelles en toxicomanie référencé

þ

étude de faisabilité et un projet de plan pour l’inventaire des recherches en matière de toxicomanie est préparé

proposition de mise en œuvre technique est développée

Activité à continuer

2 Inventaire des recherches en toxicomanie

15e Conférence internationale de l’Association européenne pour la recherche sociale en matière de toxicomanie (ESSD)

þ

Signaler les dernières questions soulevées par la recherche sociale, la recherche sur les aspects psychologiques et biomédicales en matière de toxicomanie et promouvoir l’interaction entre ces domaines dans la ligne de la nouvelle discipline qui se dégage neuroscience sociale cognitive

2 Research on Drugs and Drug Policy - European Perspective

ISBN 3 89967 270 4

2 Drugs in society:  European perspectives

Radcliffe Press, 2006

Evolution de la recherche dans le domaine de la toxicomanie

þ

        Informations sur l’évolution de la recherche biomédicale dans le domaine des toxicomanies
        Informations sur l’évolution de la recherche sur les aspects psychologiques de la toxicomanie

2 Recherche biomédicale dans le domaine de la toxicomanie

ISBN 10 92 871 6017 1

2 Recherche sur les aspects psychologiques de la toxicomanie

ISBN 10: 92-871-6032-5

Priorités de l’Éthique

Objectifs

Résultats

Droits de l’homme et dépistage préventif en milieu scolaire

þ

Évaluer dans quelle mesure le dépistage préventif en milieu scolaire est compatible avec les droits de l’homme.

2 Rapport et recommandations

P-PG/Ethics (2005) 3 & 7

Respect de l’éthique professionnelle et des droits de l'homme dans les activités de prévention menées par la police

Ö

        Mettre en lumière les problèmes de respect de droits de l'homme lors d’activités de prévention des toxicomanies menées par la police ;

        formuler des orientations d’ordre éthique à l’usage des fonctionnaires de police participant aux activités de prévention des toxicomanies.

La plateforme Ethique a décidé de donner la priorité aux questions concernant la pratique de tests en millieu scolaire   et professionel.

2 Projet des recommandations sur les problèmes éthiques liés aux tests de dépistage en milieu scolaire

P-PG/Ethics (2005) 7 rev

2 Ethique et droits de l’homme  et pratiques de dépistage de drogues en milieu scolaire et dans le milieu du travail

P-PG/Ethics (2006) 1, 2, 4, 5