Tirana, Albanie – le 6 septembre 2012

La conférence de Tirana reconnaît le rôle des collectivités locales dans la protection des droits de l'homme

Strasbourg, 7 septembre 2012. – Le Congrès a participé à un débat sur « les droits de l'homme au niveau local » lors d’une réunion tenue le 6 septembre à Tirana (Albanie), sous les auspices de la présidence albanaise du Comité des Ministres, présidé par le vice-ministre pour l’Intérieur, M. Ferdinand Poni. Lars O. Molin, président de la Commission de suivi et rapporteur du Congrès sur les droits de l'homme, a expliqué comment les pouvoirs locaux et régionaux contribuent de manière déterminante à favoriser l’accès aux droits de l'homme, à prévenir les violations de ces droits et à remédier aux conséquences de ces violations. « Au Congrès, nous sommes convaincus que nous partageons tous une responsabilité à l'égard des droits de l'homme. Ceux-ci ne peuvent être exercés de manière satisfaisante dans nos sociétés que dans la mesure où les conditions politiques, économiques et sociales qui prévalent dans nos collectivités le permettent », a précisé M. Molin. Les participants à la conférence de Tirana ont notamment réfléchi ensemble aux questions suivantes : « La mise en œuvre des droits de l'homme relève-t-elle uniquement de la responsabilité des gouvernements ? » et « La situation des droits de l'homme au niveau local en Albanie », avec la participation du vice-ministre du Travail, des Affaires sociales et de l'égalité des chances, M. Kastriot Sulka, des représentants du Parlement, les villes de Tirana, Ellbasan et Patos, le Médiateur, et le Commissaire national pour la protection contre la discrimination et les ONG.

Nikolaus Sitaropoulos, qui représentait Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, a souligné le rôle du Congrès comme étant «de grande valeur» dans la pratique des droits de l'homme. Il a ajouté que c'est au plus près des citoyens que les droits de l'homme sont protégés le plus efficacement. L'ambassadeur Eugen Wollfarth, Chef de la Présence de l'OSCE en Albanie, a confirmé ce point de vue en expliquant que c'est aux autorités locales que les citoyens s'adressent d'abord lorsqu'ils éprouvent des difficultés à exercer leurs droits fondamentaux.  M. Poni a appelé les autorités locales à prendre l'initiative: « Les autorités locales doivent pas attendre que des solutions uniformes du gouvernement. Ils doivent déterminer leurs priorités et agir ».

« Le Congrès du Conseil de l'Europe poursuivra ses actions de sensibilisation auprès des autorités locales et régionales, afin que les libertés fondamentales et les droits de l'homme soient pleinement respectés à ce niveau de gouvernance, ce qui renforcera aussi la démocratie locale », a conclu Lars Molin.