22ème Session du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe

Réception de la Ville de Strasbourg et du Conseil général du Bas-Rhin, Hôtel de Ville

21 mars 2012

Keith WHITMORE (United Kingdom), Président du Congrès

Monsieur le Sénateur-Maire,

Monsieur le Président du Conseil Général,

Mesdames, Messieurs,

Chers collègues,

J'ai souhaité cette année encore m'adresser à vous en français. Si je comprends bien le français, je ne le pratique pas assez. C'est pourquoi mes premiers remerciements aux autorités locales seront de me donner l'occasion de pratiquer votre langue et de le faire dans ce cadre prestigieux de l'Hôtel de ville où vous avez eu l'amabilité de nous inviter.

Vous le savez Monsieur le Maire, Monsieur le Président, nous sommes au Congrès très sensibles à votre hospitalité et à votre fidélité à notre égard. J'ai souvent souligné que les collectivités territoriales forment une grande famille. Et c'est donc dans cet esprit de famille que nous recevons votre invitation.

Si nous ressentons ce sentiment familial c'est peut-être aussi que dans tous nos pays, malgré des histoires différentes, des cultures administratives différentes, nous avons dû nous bâtir, bâtir notre autonomie dans l'adversité et bien sûr dans l'adversité pacifique parfois, parfois moins pacifique envers les autorités centrales qui ont longtemps été jalouses de leurs prérogatives, au mépris de la bonne gestion et de l'intérêt des citoyens.

Nous sommes aujourd'hui dans une tendance historique, dans une logique politique totalement différente et le balancier est reparti dans notre sens et c’est une bonne nouvelle pour le citoyen européen.

Je n'aurai pas de difficulté à convaincre les autorités locales françaises qui nous reçoivent ici. Vous avez derrière vous un parcours d'obstacles pluriséculaires face à un Etat central qui avait théorisé sa centralité et qui avait bâti la nation autour de lui. Mais je dois vous avouer que notre expérience historique au Royaume-Uni est aussi marquée par une forte centralité, même si le Royaume-Uni est l'addition de quatre nations.

Imaginez que nous ayons quatre équipes nationales de football. Notre histoire est différente mais la lutte pour nos autonomies a été aussi disputée qu'en France. Et c'est cette proximité d'expérience qui nous rapproche tous et qui fait la qualité de nos relations.

Une fois encore, Monsieur le maire, Monsieur le président, notre rencontre de ce soir en marge de la session de notre Congrès en est le vivant témoignage.

Je voudrais profiter de cette occasion et de l'esprit qui souffle dans cet Hôtel de ville, pour demander à John Warmisham, qui est notre coordonateur politique de la Semaine européenne de la démocratie locale, de remettre aux villes particulièrement engagées dans cette semaine, le statut de ville "douze étoiles".

Et vous ne serez pas surpris, après ce que je viens de vous dire, de voir parmi les nominés la Ville de Strasbourg.

Au nom du Congrès, je vous remercie.