15^e Session Plénière du Congrés, 27-29 Mai 2008

Mardi 27 Mai

Discours de M. Alan Meale, Président de la Commission de l’environnement, de l’agriculture et des questions territoriales

Allocution du President de l’assemblee parlementaire devant le Congrés

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs

Chers Collègues,

J’aimerais tout d’abord vous présenter les excuses de notre Président de l’Assemblée Parlementaire, M. Luis Maria de Puig, qui regrette profondément de ne pas être là aujourd’hui dans cet hémicycle et c’est par conséquent un très grand honneur pour moi de m’adresser à vous aujourd’hui en son nom.

Au nom du Président de l’Assemblée Parlementaire et en mon nom personnel, permettez-moi tout d’abord de féliciter M. Halvdan Skard, pour son excellente présidence et de dire combien nous avons apprécié les relations de travail qui se sont instaurées pendant cette période et de féliciter le nouveau président et lui dire que bien entendu il pourra compter sur l’aide de l’Assemblée dans la poursuite des actions que nous menons et des objectifs qui nous sont communs en lui souhaitant plein succès dans cette nouvelle tâche dont il s’acquittera, j’en suis certain, avec brio.

Je souhaiterais également féliciter le Secrétaire Général du Congrès, M. Ulrich Bonher, votre cheville ouvrière et dont la réelection est plus que justifiée. Nous avons tous apprécié ses qualités professionnelles mais également ses qualités humaines et nous ne pouvons donc que nous féliciter d’avoir le plaisir de pouvoir continuer à travailler avec lui.

Nous tous ici, que nous soyons des représentants des élus locaux ou des parlementaires nous sommes tous les gardiens et les porteurs d’un message universel, à savoir que nos efforts visent à ce que les citoyens d’Europe vivent dans un monde de paix, de tolérance et de justice sociale. Il s’agit d’une tâche lourde à porter, qui est impossible sans un effort collectif mais qui peut, je l’espère, être menée à terme si nous travaillons tous ensemble en étroite coopération.

Du côté de l’Assemblée Parlementaire nous poursuivons de manière inlassable nos travaux pour le respect des droits de l’homme, car si nous n’avons ni pouvoir économique, ni pouvoir militaire, nous détenons un autre pouvoir, qui est primordial, c’est celui des droits de l’homme.

En effet, sans aller trop loin dans le passé, nous constatons que depuis le mois de janvier, l’unité européenne a été mise à dure épreuve.

Je ne donnerai comme exemple que celle de la déclaration d’indépendance de l’Assemblée du Kosovo et des divergences entre les membres du Conseil de l’Europe lors du dernier sommet de l’OTAN à Bucarest.

Il est vrai que c’est difficile de donner des réponses aux nombreuses questions qui se sont posées et surtout celle de savoir si nous ne sommes pas en train de créer de nouvelles divisions en Europe.

Vous tous ici, vous le savez, notre continent européen est complexe à bien des égards, que ce soit sur le plan culturel, historique ou géopolitique et pour ce faire il faut garder à l’esprit notre objectif premier le respect des droits de l’homme, ce qui implique le respect des sentiments des citoyens.

Et c’est là où nous intervenons, que ce soit vous au niveau local ou nous au niveau parlementaire, car que ce soit à l’Assemblée ou au Congrès, nos réunions, nos rencontres, nos échanges de vues, permettent de débattre ensemble de toutes ces questions et ce sur un pied d’égalité et de formuler ensuite des propositions respectant les particularité de chacun, propositions qui, nous l’espérons, seront porteuses d’un avenir plus prometteur.

Si l’Europe a changé depuis la création de notre Organisation, j’estime qu’aujourd’hui et plus que jamais, l’Europe doit faire face à de nouveaux enjeux, que ce soit, la mondialisation de l’économie, l’évolution démographique, le changement climatique, l’énergie ou les nouvelles menaces qui pèsent sur la sécurité de nos sociétés.

Mais pour y faire face nous devons fournir un effort collectif et développer nos relations avec tous les acteurs de la politique européenne.

Pour ma part en ma qualité de Président de l’Assemblée Parlementaire, j’attache beaucoup d’importance au renforcement des relations entre le Congrès et notre Assemblée.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi maintenant de prendre très rapidement ma casquette de Président de la Commission de l’environnement, de l’agriculture et des questions territoriales et de rappeler que l’Assemblée lors du débat sur le rapport sur la régionalisation en Europe, dont le rapporteur sur cette question était notre Président, M. de Puig,  qui, comme vous le savez tous, était un membre très actif de notre commission, avait rappelé son souhait de poursuivre sa coopération avec les institutions régionales européennes et en particulier avec le Congrès et sa Chambre des régions afin d’explorer le potentiel considérable du régionalisme pour l’Europe de demain et avait, par conséquent, soutenu le projet de Charte européenne de la démocratie régionale présenté par M. Jean-Claude Van Cauwenberghe, que j’aimerais remercier et féliciter pour son engagement. Je ne doute pas que le débat qui se tiendra demain sur cette question sera très intéressant.

C’est également dans le même esprit que l’Assemblée Parlementaire va signer prochainement  un accord de coopération avec la CALRE – la Conférence des assemblées législatives européennes. Cet accord fait suite à la première Conférence des parlements nationaux et des assemblées régionales européennes que la Commission de l’environnement a organisée conjointement avec la CALRE en septembre dernier à Strasbourg.

La Commission de l’environnement, de l’agriculture et des questions territoriales de l’Assemblée Parlementaire vient de désigner deux membres pour siéger avec des représentants du  Congrès à la plateforme d’acteurs visant à mettre en place la stratégie du Conseil de l’Europe sur l’innovation et la bonne gouvernance au niveau local.

Comme vous le savez, lorsque j’ai pris la présidence de la  Commission de l’environnement en janvier, j’ai proposé de renforcer la coopération avec le Congrès et plus particulièrement avec ses commissions qui travaillent sur des sujets d’intérêt commun et d’inviter, pour ce faire, systématiquement un représentant du Congrès à nos réunions de commission afin de pouvoir tenir des échanges de vues et nous tenir mutuellement informés des différentes activités menées au sein de nos deux instances.

Notre sous-commission sur la démocratie locale et régionale, dont le Président et certains membres sont présents ici, cette semaine, participe activement à tous vos travaux et je ne peux donc que souhaiter que cette coopération se poursuive et nous permette ainsi de défendre ensemble les valeurs et les principes du Conseil de l’Europe.

Je vous souhaite plein succès pour votre session et vous remercie de votre attention.