Halvdan Skard : l’application de la stratégie de Valence sera plurielle

Le groupe pilote sur la stratégie de bonne gouvernance, présidé par Haldvan Skard, Norvège, a tenu sa première réunion mardi 22 janvier 2007 à Strasbourg. Ce groupe informel réunissant actuellement la Belgique, la Bulgarie, l’Espagne, l’Italie et la Norvège veut surveiller la mise en œuvre de la stratégie de bonne gouvernance adoptée en octobre 2007 par la conférence des ministres en charges des pouvoirs locaux et régionaux réunis à Valence, Espagne. Halvdan Skard, Président du Congrès, souligne l’importance de la mise en place de la stratégie de Valence.

Interview – 22.01.2007

Question :Haldvan Skard, pouvez-vous nous dire dans quelle mesure le Congrès peut favoriser la  mise en œuvre de la stratégie de bonne gouvernance adoptée à Valence ,

Halvdan Skard : Le premier exemple est la réunion que nous avons tenue le 22 janvier à Strasbourg. Cinq pays, candidats pour être des pays-pilote pour développer cette stratégie et voir si elle fonctionne, étaient présents. Les Ministres ayant donné leur accord à Valence, je suppose quelle marchera. Cette première réunion a été particulièrement constructive et nous poursuivrons cette démarche en offrant notre assistance à tous les pays qui le désireront. Ils pourront participer à nos réunions et nous répondrons présent à tous les pays qui souhaiterons partager notre expérience et nos compétences.

Question : Vous-même êtes président de l’association des pouvoirs locaux de votre pays, la Norvège. Dans quelle mesure cette association peut-elle participer à la mise en place de la stratégie de Valence ?

Halvdan Skard : Nous avons déjà eu plusieurs rencontres avec notre ministère responsable des affaires locales. Ensemble, nous avons mis en place le cadre de travail pour appliquer cette stratégie en Norvège. Au sein de notre association, nous travaillons à analyser la situation dans notre pays au regard des douze principes de bonne gouvernance démocratique au niveau local adoptés à Valence en octobre dernier. Nous cherchons à savoir comment et dans quelle mesure les autorités locales norvégiennes appliquent ces principes.. Nous demandons également à notre gouvernement de nous en donner les moyens financiers. En tant qu’association, nous n’en avons guère. Nous avons un savoir, une expérience, mais nous avons aussi besoin d’argent pour nous doter de directeurs de projets. Notre gouvernement nous a répondu favorablement en indiquant qu’il était prêt à le faire.

Question : Les cinq pays-pilotes reflètent la diversité culturelle de l’Europe. Un est scandinave, un occidental, deux méditerranéens et un balkanique. Selon vous, y-a-t-il plusieurs approches possibles pour appliquer la stratégie de Valence ?

Halvdan Skard : Tout à fait. J’ai l’habitude de dire chez moi que les pouvoirs locaux ont différentes possibilités d’appliquer les mêmes principes. Il y aura certainement des approches différentes en Norvège et en Bulgarie, pour ne citer que ces deux pays. Probablement la Norvège pourra s’enrichir de l’expérience Bulgare et inversement. Nous le ferons tous de façon différente, c’est certain.